Interview d’un alumni: Raphaël Grand

Gagnant du Grand Prix du Journalisme 2015 des Radios Francophones Publiques avec son reportage « Les enfant noirs » sur la politique de l’enfant unique en Chine, il couvre l’Asie et en particulier la Chine depuis 2013 pour la RTS. De la radio à la télévision, il est présent sur tous les événements majeurs du continent.

Que vous a apporté la formation dans votre métier actuel ?

Une bonne connaissance du monde digital. La capacité de pouvoir dialoguer avec des ingénieurs, hackers, ou autres développeurs… Maitriser une certaine terminologie devenue la base aujourd’hui en matière d’information. Par exemple,  ce qu’est une adresse IP, un VPN (que j’utilise tous les jours en Chine), un algorithme, etc. Enfin, acquérir une meilleure compréhension des enjeux de la mutation des médias.

Quel est votre meilleur souvenir de la HEIG-VD ?

La première fois que nous avons écrit du code… Interagir avec une machine. Les premiers pas dans le champ des possibles…

Comment êtes-vous tombé dans l’univers de la radio ?

Après avoir passé ma maturité scientifique au Lycée-collège des Creusets, je n’ai pas voulu poursuivre à l’université ou dans les EPF. La formation COMEM+ m’intéressait, par son approche plus pragmatique. Etant issu d’une filière académique, j’ai dû réaliser un stage durant une année avant d’entrer à l’EIVD (aujourd’hui l’HEIG-VD). J’ai donc trouvé une place de stage dans une radio (Rhône FM) en Valais… Ensuite, et même durant ma formation, j’ai gardé un pied dans le monde de la radio.

En lisant le titre de votre travail de Bachelor et compte tenu de votre année en tant qu’assistant de cours dans le même domaine, comment êtes-vous passé de ce côté hyper technique à un domaine purement de contenu ?

Je pense pouvoir dire que j’ai un cerveau très cartésien mêlé à une personnalité plus littéraire.  Et le journalisme demande de pouvoir allier ces deux aspects. Je traite l’actualité avec de la rigueur sur le fond, et de la souplesse sur la forme…

Quel est votre quotidien de journaliste ? Avez-vous une routine ? Chaque jour est différent ?

Je suis l’actualité. C’est ma routine… Mais comme l’actualité est toujours différente, mon travail est lui aussi différent chaque jour.

Comment et avec quels corps de métiers travaillez-vous dans vos reportages ?

A la RTS, j’ai commencé à travailler au sein de la rubrique multimédia. Il s’agissait de se pencher sur des sujets liés aux réseaux sociaux, aux médias digitaux, aux piratages informatiques, etc. Je me rappelle aussi avoir couvert le CES de Las Vegas ! En tant que journaliste, j’avais le profil idéal.

Désormais, je suis baigné dans l’actualité internationale. Et en Chine, je rencontre toutes sortes de personnes.  Les rencontres les plus extraordinaires sont souvent les老百姓 (les gens ordinaires)

Quelles sont les qualités requises pour votre job ?

De la curiosité. Un peu de sens critique et surtout beaucoup de patience pour affronter les complications de la vie au quotidien en Chine.

Comment dit-on « ingénierie des médias » en chinois ?

Aucune idée ! Mais je pourrais tricher et aller regarder sur Baidu… Le Google chinois (car oui, Google est censuré en Chine)

Un conseil à donner aux futurs diplômés ou aux étudiants actuels ?

Garder les portes ouvertes aux nouvelles matières et aux nouvelles thématiques. Votre futur métier n’existe peut-être pas encore dans un monde des médias en pleine mutation.

Quel est votre super-pouvoir ?

Là, en ce moment, vivant au rythme effréné des villes asiatiques… J’aimerais bien pouvoir figer le temps qui passe… le temps d’un instant.

 

Liens

Raphaël Grand
Journaliste
RTS
Diplômé en 2006

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