MEI talk @ FOSS4G 2017
FOSS4G (Free and Open Source Software for Geospatial) est un événement annuel organisé par l’OSGeo (Open Source Geospatial Foundation). Il réunit de nombreuses communautés du logiciel libre dédié à l’information géographique. La première édition a eu lieu à Lausanne en 2006, grâce au soutien de quelques professeurs de la HEIG-VD. Cette année plus de 1’000 personnes se sont déplacées à Boston pour suivre conférences et workshops, du 15 au 19 août. Les conférences étaient organisées en journées thématiques, chacune dédiée à un logiciel libre incontournable dans le domaine de la géoinformation: “PG day” pour la base de données PostgreSQL, “R day” pour le logiciel dédié aux statistiques, et “QGIS day” pour l’excellent Quantum GIS.
C’est durant le PG Day que j’ai eu la chance de présenter un retour d’expérience sur le concept de “questionnaire cartographique” qui a émergé suite à différents travaux relatifs aux “démarches participatives” initiées par les villes de Pully et de Lausanne (voir la présentation GeoPoll: integrate cartographic questions in web forms, polls or surveys).
Pendant cette première journée j’ai également pu suivre quelques conférences très intéressantes dont voici un petit résumé :
Why your map sucks and you don’t even know it: Will Cadell (CEO de Sparkgeo) nous a présenté quelques des résultats de mesure de l’engagement des utilisateurs avec des cartes web réalisées grâce à l’outil Maptiks. Cet outil permet d’analyser les actions de navigation et d’interaction avec la carte de manière détaillée (zoom, pan, click, …). Bref, c’est le “google analytics du webmapping” avec des résultats qui peuvent être manipulés dans un tableau de bord.
Mapping the world: going beyond web mercator with GeoServer: comme à FOSS4G 2015, Andrea Aime (GeoSolutions) a expliqué les bonnes et mauvaises raisons d’utiliser la bien connue projection Web Mercator. L’expert nous a présenté les dernières avancées sur la librairie GeoTools et le logiciel GeoServer pour la manipulation de données qui nécessitent d’autres projections.
Regional Wastewater Treatment Planning: FOSS RESTful API Stack & Web Application Development: Shawn Goulet (Cape Cod Commission) nous a montré comment il a utilisé Laravel, Node.js et Vue.js pour construire une application capable de répondre aux problématiques de pollution des eaux des villes du Massachussets. Une fois de plus l’efficacité de ces frameworks n’est plus à prouver.
Graph search, natural language, and the future of the GIS stack: Patrick Dufour (Spatial Current) nous a fait une démonstration quant à la manière d’utiliser GraphQL pour des requêtes spatiales réalisées à partir d’un langage naturel. Nous avons vu ensemble comment traiter la requête “J’ai faim” pour y répondre en listant les restaurants les plus proches.
Offline first mapping: Calvin Metcalf (AppGeo) nous a expliqué comment appliquer le concept “offline first” aux cartes web en utilisant les Service Workers et l’API IndexedDB. Le concept est plutôt simple mais terriblement important quand on connaît la frustration de ne pas pouvoir accéder à une carte lorsque le réseau est mauvais ou inexistant.
J’ai également pu assister à la keynote « Why we code » de l’excellent Paul Ramsey (Carto). Paul a passer en revue l’écosystème open source tout en livrant le message que argent et open source ne sont pas incompatibles.
Le deuxième jour fut pour moi un peu plus compliqué à appréhender. J’avais présélectionné quelques présentations mais elles se sont avérées plutôt géomatiques et plus éloignées de mes intérêts dans les technologies des médias. Les spécialistes du domaine se sont par contre régalés avec les présentations de Dan Joseph (American Red Cross) et Jangwoo Cheon (University of Seoul) au sujet des solutions de mapping avec des drones. Aussi, la journée s’est terminée de belle manière avec la présentation authentiquement décontractée du Dr. Richard Stallman. Ce dernier nous a fait l’apologie du logiciel libre et du système d’exploitation GNU tout en taclant au passage les GAFAM.
La dernière journée placée sous le signe de QGIS fut l’occasion de rafraîchir certaines de mes connaissances dans le domaine, avec d’excellentes présentations comme celles de Kurt Menke (Bird’s Eye View) et Larry Shaffer (Boundless Spatial) qui nous ont exposé les nouvelles et les futures fonctionnalités offertes par ce logiciel.
A l’issue de cette conférence, GeoPoll fera en principe l’objet d’une publication dans le journal OSGeo.
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