La HEIG-VD se mettra à l’heure du Japon le 3 mai à 16h00 : l’heure des présentations Transmedia
Il s’en est passé des choses depuis la première fois que j’ai écrit au sujet des projets du module Transmedia. Les deux équipes sont maintenant plongées dans la phase de production de leurs dispositifs. A l’époque j’avais évoqué accessoirement le match du jeu de cartes GO (Humain vs. Machine) qui allait avoir lieu et vous savez certainement déjà qui l’a gagné !
Par contre, nul ne sait lequel des deux projets du cours Transmedia gagnera. Les deux équipes, nommées respectivement Oboro et Qwertz, ont remarquablement bien travaillé et sont très équilibrées au niveau des compétences qu’elles réunissent. Les dispositifs transmédia et concepts de communication élaborés par les deux équipes, eux, sont très différents. Rappelons que la mission des équipes de ce module de troisième année en ingénierie des médias est de conceptualiser une stratégie transmédia afin d’attirer des familles à la prochaine édition de Japan Impact. Cet évènement culturel est organisé en février chaque année par PolyJapan, l’association AGEPoly de l’EPFL qui vise à promouvoir la culture japonaise dans nos régions. Cette huitième édition a vu, parmi les quelque sept mille participants, un bon nombre d’étudiant-e-s de la filière Ingénierie des Médias, surtout ceux et celles de troisième année qui suivent le cours Transmedia.
En présence de Tony Clavien, président du « client » PolyJapan, les deux équipes ont présenté leurs propositions de stratégie à deux reprises. Récemment a eu lieu le PPM (« pre production meeting » en français) où nous avons vu les différentes stratégies marketing et les produits média qu’elles proposent. Chacune a choisi de configurer sa communication autour du folklore japonais : l’une s’inspire du conte « Issun Boshi » (une sorte de « Tom Pouce » japonais[i]), et l’autre construit son histoire autour de la méthode de réparation céramique kintsugi[ii], le seul vernis au monde qui soit également une philosophie !
Au départ des inspirations nippones
Pour construire leurs dispositifs transmédia et selon les attentes du client, les équipes se sont baignées dans la culture artistique et populaire japonaise ainsi que le monde des contes du pays. Cette orientation est renforcée par Orane Burri, professeure référente du module, qui en tant que réalisatrice de cinéma met un accent fort sur la cohérence du storytelling. Les deux équipes de projet concurrentes ont chacune développé une conceptualisation très originale de dispositifs transmédia pour Japan Impact.
L’équipe auto-baptisée Oboro, un nom qui signifie «brumeux » en japonais, est tout sauf vague dans ses idées : c’est à travers elle que revivra le minuscule Issun Boshi. Il poursuivra sa quête héroïque à travers un conte animé et des jeux aventureux en ligne, puis une installation élaborée autour d’une « escape room » prévue pour le plus grand plaisir des enfants à Japan Impact 2017, présidée par la mascotte en personne.
L’autre équipe s’est baptisée Qwertz, qui ne signifie rien en japonais mais qui est facile à trouver sur le clavier ! Ceux-ci ont élaboré leur storytelling autour de la tasse cassée, l’héro(ïne ?) personnifié-e par Yuki, un panda roux vaillant qui traverse différents mondes de jeux animés. Pour l’évènement Japan Impact 2017 l’équipe a prévu un coffre contenant les pièces de puzzle représentant la tasse cassée que les participants placeront pendant qu’une caméra captera le tout.
Les étudiant-e-s tirent profit de la richesse tant esthétique que lyrique de la culture japonaise, les mettant en valeur avec les prouesses technologiques du 21ème siècle. Les équipes Oboro et Qwertz nous ont déjà donné un avant-goût de leurs idées sur le site de St-Roch, notamment avec un décor multicolore composé entièrement d’origamis, et des exemples de gastronomie japonaise qui chatouilleront nos papilles bientôt, apparemment. Les résultats promettent de nous émerveiller lors des deux présentations mardi prochain 3 mai.
Sauront-ils atteindre les objectifs visés par PolyJapan et séduire son président et les membres de l’association ? Ils doivent être convaincus de pouvoir faire vivre le gagnant des deux projets à Japan Impact 2017 sous les conditions parfois drôlement rudes de la réalité.
Venez vous aussi découvrir les présentations des deux projets transmédia prometteurs suivies d’un apéro !
Quand : mardi 3 mai à 16h00
Où : au CMC, Centre St-Roch, HEIG-VD, Avenue des Sports 20, CH-1401 Yverdon-les-Bains
[i] Issun Boshi a été un enfant ardemment désiré par ses parents, mais il ne grandit jamais plus que 3 centimètres environ (dont l’unité de mesure « issun »). Un jour il part à l’aventure avec son épée (une aiguille) et son bateau (un bol). Pour la suite de ses aventures et la conclusion de l’histoire regardez le site du Ministère des Affaires Etrangères du Japon http://web-japan.org/kidsweb/folk/issun/issun01.html.
[ii] Kintsugi est la méthode japonaise pour réparer la céramique consistant à mélanger de la poudra d’or avec un vernis qu’on applique sur les interstices cassées. C’est également une philosophie qui préconise qu’un objet cassé et réparé atteint une beauté supérieure à travers ce vécu. Pour une explication détaillée et des exemples, lisez Lovers of Mint : http://loversofmint.blogspot.ch/2016/02/kintsugi-rupture-beaute.html
J’ai hâte !
Ce que j’ai pu apercevoir des deux équipes et de leur projet respectif titille ma curiosité !
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