Dans le cadre de la création du CMC (Convergent Media Center) à Yverdon pour la filière comem+, je me suis rendu à Stuttgart avec deux collègues. Plus précisément à l’endroit où la première étincelle est venue allumer l’idée aventureuse de transposer le concept allemand dans le Nord Vaudois.

En effet, c’est fin 2008 qu’Andreas Sidler a eu l’idée audacieuse de lancer ce concept dans notre école. Idée audacieuse? Non en fait, juste peut-être une prise de conscience et la vision que l’avenir s’écrit, entre autre, dans ce genre de développement. Donc, nous nous sommes rendus à Stutttgart, à la HdM (Horschule der Medien) qui a mis en place son CMC il y a un peu plus de trois ans.

La première rencontre avec le CMC

Salle CMC

«Waou, ça en jette comme on dit!». En effet, cette newsroom est plutôt belle. Cinq ou six îlots de tables, des parois totalement vitrées, on se sent comme un poisson dans son aquarium. Oui, cette salle est bien la plus belle de tout le bâtiment! Et ce n’est pas M. Saile, responsable des infrastructures techniques du CMC, avec qui j’ai eu l’occasion de m’entretenir pendant plus de 3h, qui le dit lui même: «on a hérité du plus bel emplacement!». Au fond de la salle, une paroi vitrée donnant sur un studio de prise de son et de prise de vue avec matériel prêt à l’emploi.

Salle CMC

Les plus de 3 heures d’entretien réalisées avec M. Saile ont été l’occasion de partager nos expériences. Comment avons-nous mis en place à Yverdon notre toute première session du CMC il y a de ça trois mois? Et surtout, comment fonctionnent-ils, quels outils utilisent-ils, etc…? Je tiens à tous vous rassurer, oui, nous avons moins de moyens (financiers, le nerf de la guerre pour ceux qui l’auraient oublié), mais loin de moi l’image du petit Suisse, notre vision sur la façon de gérer un CMC n’est pas désuète. Certes, notre processus ne sera jamais identique à celui de Stuttgart. Le nombre d’étudiants participant au CMC est bien plus modeste. Nous n’abordons pas les mêmes thématiques et ne les traitons pas de la même manière. Par contre, nous avons un point commun: nous nous posons exactement les mêmes questions sur la gestion des médias et de la publication. Ouf! On est sauvés, je pense que nous avons tous senti un jour monter en nous ce sentiment rassurant  lorsque l’on réalise que les autres sont aussi flottant que nous. Me voilà rassuré.

Studio salle CMC

Visite des divers studios

Régie son

Bon, qu’on se le dise une fois pour toute, on ne joue pas dans la même catégorie. D’un côté, vous avez l’usine Mercedes et de l’autre le petit garage du coin qui bricole ses bagnoles d’occasion. Les besoins et les budgets ne sont pas comparables. Quoique, pourquoi n’aurions-nous pas les mêmes besoins ? Mes collègues accompagnateurs peuvent le confirmer: des étoiles me sortaient des yeux au fur et à mesure que nous entrions dans les différents locaux. Vous savez, un peu comme un enfant qui reste scotché l’air béat devant une vitrine de PowerRangers peu avant Noël. Bref, studios d’enregistrement son, plateaux de tournage, salle de montage vidéo, régies, salle de projection high tech et même une salle pour faire de l’animation virtuelle. (soupir) Certaines de ces salles sont équipées d’instruments de musique, on dirait que tout est mis en oeuvre pour que les étudiants développent leur créativité!

Peu avant cette visite, j’ai eu l’occasion de visiter les installations du département imprimerie de l’école. Pour faire court, les différents procédés d’impression que vous pouvez trouver dans les entreprises de toute la Suisse romande sont concentrées dans le seul bâtiment de la HdM. Autant dire que les conditions d’apprentissage semblent être la hauteur de toute attente.

Organisation du cours Cinemalingua

Pendant les vacances de Pâques, un cours dédié à l’apprentissage de l’allemand par le cinéma sera donné par un professeur de la HdM de Stuttgart. C’est pour moi l’occasion de faire la connaissance de Willy Rollé afin de régler les différents détails de contrat, de besoins matériel et d’organisation du cours. Un billet suivra suite à ce cours sur ce même blog.

Loïc Privet