Souris, clavier, assistant vocal… et après ?
Mental work et la HEIG-VD
Conçu au départ comme la première entreprise à utiliser l’activité cérébrale de travailleurs pour fabriquer l’avenir, Mental Work marque aujourd’hui sa collaboration avec l’institut d’ingénierie des Médias (MEI) de la Haute École d’Ingénierie et de gestion d’Yverdon-les-Bains (HEIG-VD) par plusieurs avancées significatives : d’une part un nouvel algorithme qui permet de simplifier et de fluidifier l’interaction entre les travailleurs et les machines et d’autre part une nouvelle visualisation de données en temps réel.
C’est en 2017 que Mental Work a ouvert une première usine utilisant les Interfaces Neuronales Directes (IND) sur le campus de l’EPFL, permettant de contrôler une sculpture motorisée par la pensée. En trois mois, plus de 400 travailleurs ont permis de collecter un des plus grand ensemble de données scientifiques utilisant les IND. Cet événement a aussi permis d’instaurer un dialogue critique avec le grand public en lui permettant d’expérimenter concrètement ces nouvelles interfaces. Après le succès du showroom de swissnex San Francisco en 2018, le projet Mental Work est aujourd’hui intégré à la HEIG-VD, en tant que plateforme de recherche, pour continuer à améliorer ses interfaces et les interactions avec les travailleurs et le public.
Les dernières avancées ont été présentées lors de l’édition 2019 du festival Numerik Games, les 30 et 31 août et le 1er septembre. A cette occasion le public a pu (re)découvrir et expérimenter en direct cette technologie.
« C’est une grande opportunité pour l’école et pour le projet de montrer la première phase de notre recherche à Numerik Games », déclare Laurent Bolli, professeur associé au sein du Media Engineering Institute de la HEIG-VD. « L’Institut d’ingénierie des médias continuera d’améliorer l’interface de Mental Work dans les années à venir, et je suis convaincu que nous créerons une expérience plus conviviale pour les IND, qui pourra être utilisée par les laboratoires, les cliniques et l’industrie. »
Pour la première fois, Mental Work affichera des visualisations neurologiques en temps réel. Celles-ci permettent, aussi bien à l’utilisateur qu’au public, de se représenter le dialogue homme-machine. « Afin de fabriquer au mieux l’avenir, nous devons mieux comprendre ce qui se cache derrière ces interfaces cerveau-machine et rendre l’interaction aussi fluide que possible. Ce n’est que de cette façon que l’avenir des IND apparaîtra dans tout son potentiel, aussi bien dans ses dérives que dans ses promesses », déclare Jonathon Keats en charge de la vision du projet.
Mental Work et la HEIG-VD se sont également associés au Campus Biotech pour intégrer une nouvelle version de l’algorithme qui exécute les commandes de Mental Work. « Le nouvel algorithme a mis des années à être développé pour pouvoir automatiser davantage la sélection des bons paramètres d’interaction », explique Arnaud Desvachez de la plateforme de neuroscience humaine de Campus Biotech. « C’est une étape importante vers l’automatisation complète du système », déclare Jorge Stamatio, responsable de la technologie chez Mental Work.
Michael Mitchell, directeur opérationnel de Mental Work déclare à propos de l’avenir de l’interaction homme-machine: « Nous travaillons à une intégration des IND dans la vie quotidienne des gens du monde entier, mais non sans une extrême prudence. Alors qu’Elon Musk et Mark Zuckerberg ont fait une entrée remarquée dans cette technologie, nous devons développer des interfaces qui sont à la fois faciles à utiliser et qui respectent la vie privée. Il n’y a pas de place pour le compromis. »
Mental work, c’est quoi ?
Mental Work a été fondé par l’EPFL en 2017 en collaboration avec le Professeur José del R. Millán, Jonathon Keats et Michael Mitchell, désormais chef de projet Ra&D à la HEIG-VD. Mental Work utilise les IND de la dernière génération pour explorer l’avenir du travail. L’usine est composée de trois sculptures cinétiques massives contrôlées par l’interface neuronale et a déjà été temporairement installée à l’ArtLab de l’EPFL et au swissnex de San Francisco. Le projet est à la fois une expérience artistique immersive, une investigation philosophique et une expérience neuroscientifique. Avec plus de 750 participants actifs, il comprend le plus grand ensemble de données IND au monde – une ressource précieuse pour les neuroscientifiques et les concepteurs d’interfaces. Depuis 2019, Mental Work collabore avec la HEIG-VD via le Media Engineering Institute et la Human Neuroscience Platform de la Fondation Campus Biotech pour explorer et concevoir des expériences utilisateurs profitables et souhaitables basées sur les IND.
Découvrez l’intégralité des images de Mental work au Numerik Games festival 2019.
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