Robin Zweifel, un regard sur le web de demain

Pour Robin, qui nous a rejoint en octobre 2022, le développement web représente de beaux défis quotidiens qui ne cessent de se renouveler.

La gestion de nos données numériques quotidiennes dont la taille grandit exponentiellement, leur utilisation ainsi que leurs représentations génèrent des problématiques passionnantes. Comment stocker toutes ces données de manière responsable et éthique ? Comment garantir que le web reste (autant que faire se peut) un endroit sain pour un maximum d’utilisateurs ? Peut-on tout dire et tout montrer sur le web ? Robin se pose beaucoup de questions sur l’avenir de ce média et semble y trouver des réponses dans son nouvel emploi au MEI.

Pour commencer, quel est ton parcours ?

J’ai terminé mon CFC d’informaticien en 2015 (informaticien généraliste) pour enchainer sur une année de maturité professionnelle technique. Mon objectif était de perfectionner les compétences acquises pendant ce CFC par un bachelor spécialisé dans les télécommunications à la HEIG-VD. Il me manquait cependant une dimension sociale et communicationnelle que j’ai finalement trouvé dans le bachelor en ingénierie des médias qui, en plus de posséder ces atouts, mêle tant des compétences techniques que la créativité. C’est un aspect qui manquait cruellement à mon quotidien.

Qu’est ce qui te séduit tant dans le développement web ?

Bien malin celui qui saura prédire à quoi va ressemblera le web de demain…

Le domaine du développement web est en constante évolution et la variété de compétences des personnes qui travaillent sur le média le rend particulièrement riche… Ces aspects me stimulent et me tiennent à cœur, j’adore découvrir de nouvelles technologies ! Bien malin celui qui saura prédire à quoi va ressemblera le web de demain… Mais j’aime à penser qu’il va constamment évoluer avec les besoins de la société.

Quel est l’avenir du web ? Green ? 3.0 ? Gratuit ? Comment stocke-t-on les données ?

Il est important d’avoir une grande soif d’apprentissage pour rester à jour et comprendre les enjeux des différentes évolutions. J’avoue à un moment de ma formation en ingénierie des médias avoir envisagé la voie de l’UX. Cependant, il me manquait le défi de la réalisation technique du produit ou de l’idée. Cet intérêt pour l’interface utilisateur n’est pas sans avantages car toutes les notions que j’ai pu acquérir dans ce domaine me sont utiles dans mon travail actuel. Par exemple, une action de l’utilisateur au travers d’une interface peut être implémentée d’une infinité de manières. Le nombre d’études réalisées sur la thématique du parcours utilisateur et de son interaction avec le produit sont nombreuses et ont permis de faire ressortir des bonnes pratiques à connaître qui dirigent la réalisation (Loi de Jakob, Hick, Fitts…).

Robin en pleine action, plongé dans ses lignes de code…

Quels autres aspects de ta formation utilises-tu dans ton quotidien ?

La formation en ingénierie des médias m’a poussé à développer et entretenir un regard critique sur les contenus et leur présentation. J’ai ainsi pris conscience de la manière dont la présentation d’une idée ou d’un produit peut impacter le public auquel elle/il est destiné : qu’il s’agisse des formulations dans les contenus textuels, aux illustrations et visuels ou la qualité de ces derniers. C’est une notion que j’essaie de toujours garder en mémoire au moment de réaliser quelque chose.

Finalement, les compétences pluridisciplinaires qui y sont enseignées me permettent d’interagir plus facilement avec de nombreux corps de métier du numérique, m’assurant de riches échanges dans les projets tant professionnels que personnels.

Et ton travail actuel, comment pourrais-tu nous le décrire ?

Avoir un impact sur le futur du numérique et de l’écoconception, même à une très petite échelle, est vraiment stimulant.

Je suis développeur web pour des projets de recherche en collaboration avec des acteurs du tissu économique. Actuellement je travaille sur deux projets. Le premier est la conception d’une interface web permettant de mettre en lien des drones avec des véhicules d’intervention de la REGA. Ceux-ci ont pour vocation de venir appuyer les services de secours dans leurs interventions (notamment pour des recherches en milieu très accidentés).

Le second projet auquel je participe est BYTESIM. Il s’agit d’un projet d’écoconception destiné aux designer et développeurs web et réalisé en collaboration avec la Romande Energie. Ce projet permet d’exporter une maquette web, depuis un logiciel de conception tel que FIGMA vers une plateforme web. Celle-ci permet ainsi le calcul de l’impact énergétique du site et de l’émission de CO2 qu’il va engendrer. Dans le cadre de ce projet, je travaille principalement sur la construction de la plateforme web qui accueille l’export d’une maquette.

Le projet Bytesim qui prend forme

Que représentent ces projets pour toi ?

C’est un réel plaisir de travailler sur des projets qui ont, à mon sens, de belles valeurs pour notre société ainsi que notre avenir : la perspective d’aider des personnes dans le besoin avec le projet pour la REGA et la gestion et compréhension de son empreinte numérique avec BYTESIM. Avoir un impact sur le futur du numérique et de l’écoconception, même à une très petite échelle, est vraiment stimulant.

Maitriser et comprendre son empreinte numérique ? Une thématique qui peut évidemment faire écho avec le projet CarbonViz du MEI

Pourquoi avoir été attiré au MEI et qu’y as-tu trouvé ?

Durant ma formation, il m’est arrivé à plusieurs reprises de consulter le blog (celui-là même que nous lisons), et d’être particulièrement intrigué par les projets menés par l’institut. Il s’agit souvent d’idées qui traitent de réels enjeux sociétaux et c’est formidable de pouvoir contribuer à imaginer le monde de demain. Tous ces projets peuvent être mis en valeur grâce à une équipe pluridisciplinaire, passionnée, bienveillante et axée sur l’entraide et le partage de connaissances. Ici les compétences sont variées, complémentaires et l’environnement de travail nous permet de choisir de tester de nouvelles technologies sur lesquelles nous pouvons nous former rapidement. Cette richesse de choix et d’opportunités est vraiment unique.

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