Médiamorphoses est une chronique d’anticipation, produite par nos étudiant·e·s HEIG-VD de 1ère année, candidat·e·s au Bachelor HES-SO en ingénierie des médias.
Elle porte sur l’impact des médias numériques dans notre quotidien et sur la transformation profonde qui est en train de s’opérer. Il s’agit d’entrevoir quelques futurs possibles sur un sujet donné, sans toutefois verser dans la science-fiction.
Le 1er essai de cette 5ème édition de la chronique titrait fièrement « Demain, cet article sera écrit par GPT-3 ». Six mois plus tard le phénomène ChatGPT donnait quasiment raison à nos analystes. Bien vu !
La mission consiste à produire, en s’inspirant des codes de la recherche scientifique, un article qui expose un point de vue, documenté, argumenté, sur l’avenir qui nous attend.
Cette année les sujets vont du spectacle en ligne à l’identification électronique en Suisse, en passant par l’impôt sur les robots, les réseaux de l’intime, l’art génératif, l’informatique affective, etc.
Vous trouverez ci-dessous un extrait de chaque article. Si un sujet vous interpelle, libre à vous de télécharger l’article en entier. Vous pouvez également consulter les articles des éditions précédentes.
Résumés des articles de la classe 50/1
Demain, cet article sera écrit par GPT-3
OpenAI développe GPT-3 (Generative Pre-trained Transformer 3), une intelligence artificielle capable de comprendre et produire du texte en plusieurs langues. C’est un modèle de langage qui fonctionne notamment sur la prédiction de séquences de mots. Cette technologie est encore loin d’être parfaite ; néanmoins, nous pouvons déjà observer des applications prometteuses comme : rédiger des articles journalistiques, synthétiser des textes, écrire des programmes dans plusieurs langages informatiques, décrire le fonctionnement de programmes informatiques ou encore converser avec un humain. Mais où en sommes-nous vraiment?
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Mind Uploading : fantasme technologique ?
Le mind uploading, ou le téléchargement de l’esprit, est un concept qui vise à transférer l’esprit d’un cerveau vers un ordinateur. Cette technique hypothétique permettrait à un être humain de transférer ses capacités cérébrales et sa personnalité dans un corps robotique ou d’en créer une version digitale vivant dans un monde virtuel.
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L’AR Marketing
Ces dernières années, le monde du marketing a pu voir l’émergence de nouvelles technologies permettant de mettre en avant et de vendre des produits d’une façon originale. L’AR (de l’anglais Augmented Reality) fait partie de ces nouvelles tendances utilisées dans les stratégies marketing de plus en plus d’entreprises. Mais son utilisation sera-t-elle généralisée et courante ?
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Digitales Parties
Pourquoi ne pas faire la fête depuis son salon ? De simples concerts aux festivals en mode virtuel c’est ce que nous avons nommé les digitales parties. Cependant, il est vrai que bon nombre de personnes appellent ce phénomène de diverses manières que ce soit des streams, des concerts en ligne ou virtuels… Actuellement, personne ne sait quel terme adopter pour représenter au mieux ce nouveau concept.
Les Digitales Parties en laissent certains peu convaincus, en revanche, elles représentent plusieurs avantages considérables pour les organisateurs, les spectateurs et les artistes.
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La Suisse et l’e-ID
Après le refus à 64% d’un e-ID (electronic identification ou identification électronique) étatique et général par les Suisses en mars 2021, de nombreuses questions se posent sur cette solution que beaucoup de pays ont déjà adoptée, et ce, pour la plupart, depuis quelques années déjà. La Suisse, souvent critiquée pour son retard numérique, disposerait néanmoins des moyens nécessaires à la mise en place de cette identification qui, de manière générale, pourrait rendre de nombreux services.
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Résumés des articles de la classe 50/2
Doit-on taxer les robots ?
Au fil du temps, certains métiers disparaissent, remplacés par des robots. Plusieurs experts nomment déjà certains emplois, actuellement occupés par des personnes, qui risquent d’être complètement automatisés dans l’avenir. Si les usines n’emploient plus des Hommes mais des robots, comment imaginer le futur ? Certains craignent une augmentation du chômage. Mais alors comment l’Etat peut-il remplacer les taxes et les impôts perçus jusqu’alors grâce à des travailleurs si ceux-ci sont mis au chômage à cause de l’automatisation, au profit des entreprises ? Si le monde de l’industrie change, il prend sens alors de se questionner sur la façon dont le rendement des entreprises est taxé. Vient alors une question qui apparaît de plus en plus dans les articles à ce sujet : faut-il faire payer les robots ? Doit-on créer une taxe sur ces machines ?
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Quel avenir pour les NFT dans le marché de l’art ?
En 2017 apparaissent les NFT (jetons non fongibles) qui sont des actifs numériques émis par la technologie blockchain. Ils agissent comme des certificats d’authenticité, et représentent une aubaine pour les œuvres numériques, qui par essence peuvent être dupliquées à l’infini. S’ensuit un réel engouement autour de cette nouvelle technologie. En mars 2021, l’œuvre The Merge de l’artiste Pak a dépassé tous les NFT les plus chers vendus jusqu’ici. C’est sur le site internet Nifty Gateway que cette œuvre d’art a été achetée pour la coquette somme de 91,8 millions de dollars.
Beaucoup de « market places” ont été ouvertes pour acheter et échanger ces certificats numériques tels que OpenSea et Rarible, et ce phénomène ne touche pas seulement des artistes, mais aussi de grandes galeries. A titre d’exemple, la maison de vente aux enchères Christie’s a vendu plus de 150 millions dollars d’œuvres d’art numérique en 2021. Mais concrètement, comment créons-nous un NFT ? Qu’en est-il des droits d’auteur ? Le développement du NFT peut-il permettre des avancées hors du milieu de l’art ?.
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Voitures autonomes : faites entrer l’accusé
Encore sous phase de tests, quelques voitures autonomes sillonnent déjà les routes. Cependant, l’Institut des Ingénieurs Electriques et Electroniques (IEEE) estime qu’elles représenteront 75% des véhicules en 2040.
D’année en année, ces véhicules acquièrent de nombreuses options et deviennent de plus en plus autonomes, pour viser in fine, une conduite sans chauffeur. De ce fait, de nouvelles questions se posent, en particulier en lien avec la responsabilité.
Avec les voitures traditionnelles, la responsabilité revient, dans la majorité des cas, au conducteur. Tandis qu’avec les voitures autonomes, il y a un glissement des responsabilités sur le constructeur et donc sur l’intelligence artificielle (IA) qui assure la conduite.
La plupart des régimes juridiques actuels dans le monde ne sont pas encore préparés à cette problématique et ne permettent pas d’y répondre. Comment combler ces lacunes ?
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Le neuromarketing, révolutionnaire ou superflu ?
Le marketing, apparu dans les années 50, a vu son succès croître, impliquant une évolution constante marquée par de nouvelles approches. L’apparition du digital instaure alors un tournant dans la manière de vendre, il permet de récolter des données clients, précieuses pour le ciblage. Le neuromarketing associe la science et l’art de vendre. Il cherche à comprendre le comportement des consommateurs en établissant des liens entre les activités cérébrales et cognitives. Les réactions émotionnelles des sujets sur un service ou un produit sont enregistrées par le biais de diverses mesures cérébrales, afin de mieux comprendre ce qui pousse à l’acte d’achat. Si cette pratique promet une évolution incontestable dans la manière de vendre, elle vise néanmoins à actionner un bouton d’achat dans le cerveau des consommateurs et pose par conséquents quelques questions d’éthique.
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Quel avenir pour le clonage ?
Le clonage malgré ce que l’on pense n’est pas de la Science-fiction. Plusieurs techniques de clonage existent déjà et certaines sont même très répandues. On clone des plantes grâce à des boutures, on clone également des animaux pour qu’ils soient plus gros, résistants et que leur viande soit bonne. Il est même possible de cloner son animal de compagnie mort pour le garder auprès de nous le temps d’une nouvelle vie.
De nombreux scientifiques cherchent aujourd’hui à utiliser le clonage afin de soigner certaines maladies, sauvegarder des espèces en voie de disparition ou disparues, ou encore pour fabriquer des organes sains pour des greffes, par exemple.
Le clonage a donc diverses vertus, mais que se passe-t-il si nous clonons des humains ? Dans quel but seraient-ils créés ? Où plaçons-nous la limite entre ce qui est éthique et ce qui ne l’est pas ?
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Résumés des articles de la classe 50/3
Me You More and Money
La sexualité digitale ne fait que grandir et prendre différentes formes. Avec les sextos, le sexting, les sexcams et les livecams apparaissent une nouvelle forme de réseaux sociaux, plus « intimes » que ceux que nous connaissions jusque-là. MYM en fait probablement partie, bien qu’une relation intime ne revête pas obligatoirement un caractère sexuel.
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Generative art : la meta-morphose
L’art génératif, ou encore digital art, computer art, internet art, consiste à générer de façon algorithmique des œuvres artistiques. Plus récemment, le média synthétique fait appel à l’intelligence artificielle (IA). Cette dernière demande à être nourrie afin de pouvoir ensuite créer des œuvres.
Dans les années 60, cette nouvelle forme d’expression se répand grâce à l’apparition des ordinateurs. Trente ans plus tard, l’ordinateur personnel connaît une forte croissance et la rend plus accessible. Puis, l’émergence de l’intelligence artificielle offre de nouvelles opportunités de création.
Le marché de l’art a également été bouleversé par des tableaux conçus grâce à une intelligence artificielle. C’est le cas du projet The Next Rembrandt qui a su imiter le style du peintre à un tel point que les experts n’ont pu faire la différence. La technologie a réduit la frontière entre l’homme et la machine et interroge le monde entier sur cette nouvelle forme d’art.
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La Blockchain as a Service
La chaîne de blocs, plus communément appelée Blockchain, prend de plus en plus d’ampleur. Cette technologie s’est rendue célèbre avec les cryptomonnaies devenues intéressantes vers la fin des années 2000 et rendant ce support populaire. La mise à disposition généralisée d’applications sous forme de services cloud les rend beaucoup plus accessibles, la Blockchain n’échappe pas à cette logique. La Blockchain permet entre autres d’avoir une sauvegarde persistante puisque tous les utilisateurs de la Blockchain sont supposés en posséder une partie. De plus, elle est sûre par défaut, car elle est protégée à l’aide du chiffrement et validée par la même communauté qui l’utilise. On peut donc y voir une grande quantité d’avantages pour le déploiement de services. Comment la Blockchain as a Service pourra changer notre quotidien ?
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Microchip Implant
Chaque année, de nombreuses personnes sont atteintes de problèmes de santé ainsi que des maladies ou d’autres pathologies. Il faut néanmoins se poser une question, serait-il possible de prévenir toutes les maladies? Pourrait-on améliorer l’espérance de vie? Grâce aux puces intégrées, ça devient possible. Ces implants, tels que ceux de « Neuralink », créés par Elon Musk, permettent « d’améliorer » les capacités du corps humain depuis le cerveau. La puce va permettre de mieux comprendre le cerveau grâce aux données récoltées ainsi que de « l’aider ». En effet, la puce permettra d’améliorer notre vue, notre ouïe, notre toucher ainsi que certains mouvements compliqués à effectuer pour certaines personnes. Cependant, s’implanter une puce dans le cerveau peut être intriguant voir effrayant, pourrait-elle être piratée? Pourrait-on utiliser les informations récoltées par la puce à des fins malsaines? Peut-on faire confiance à la technologie lorsqu’on se rend compte de tout ce qu’elle apporte dans notre quotidien? Sommes-nous sur la voie du transhumanisme ?
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Informatique affective : Ou quand les technologies s’introduisent dans nos émotions.
Et si les machines étaient capables de reconnaître, interpréter, traiter et simuler des émotions humaines ? Une telle question au début du siècle dernier n’aurait aucun sens. Les recherches actuelles liées à l’informatique affective s’intensifient pour atteindre un but ultime : proposer des machines capables de discuter avec les humains, tout en détectant leurs émotions et leurs significations.
De prime abord, l’informatique et les émotions sont deux notions qui n’ont aucun point commun. Les relations nouées par ces deux concepts sont pourtant nombreuses. La détection et l’interprétation des signes émotionnels par la machine, la prise en compte des variations émotionnelles de l’utilisateur ou encore la simulation d’émotions chez la machine. Nous nous dirigeons vers une intercompréhension de plus en plus poussée entre l’homme et la machine. Mais que se passera-t-il lorsque les machines qui nous entourent au quotidien seront réellement capables de décrypter nos émotions ?
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Le futur président français élu par les réseaux sociaux
Depuis quelques années, nous avons vu de plus en plus de politiciens ouvrir des comptes sur les réseaux sociaux afin de se rapprocher de leur électorat et par la même occasion toucher un public plus jeune. Cependant des risques existent, comme la censure, la déformation de leurs propos, ou encore l’atteinte à leur vie privée. Toutefois, l’utilisation de ces plateformes par ces hommes et femmes politiques pourrait leur éviter des confrontations sur les plateaux de débats durant lesquelles seul le clash compte et faisant ainsi passer au second plan le message qu’ils souhaitent délivrer.
Lorsque l’on voit des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon atteindre quasiment deux millions d’abonnés sur TikTok ou alors Eric Zemmour comptabilisant plus de 49 millions de vues sur sa chaîne YouTube, nous pouvons nous poser la question suivante :
Est-ce que les réseaux sociaux peuvent devenir le média de prédilection des futurs politiciens ?
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Métavers, business juteux ou révolution
Les métavers commencent à se répandre dans notre société et petit à petit à modifier notre manière d’appréhender le monde virtuel. Ils intéressent de nombreux domaines comme celui des jeux vidéo, mais aussi différents corps de métiers, notamment la mode ou l’industrie de la confection. Malheureusement, tout cela a un prix, surtout pour le consommateur. Cette arrivée des métavers est aussi l’occasion pour de nombreux acteurs du marché de créer de nouvelles sources de revenus et de devenir encore plus rentable. Nous sommes alors en droit de nous demander s’ils représentent une réelle révolution ou simplement une nouvelle manière de gagner de l’argent.
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