Cette 4ème édition de la chronique est toujours produite par nos étudiant·e·s HEIG-VD, candidat·e·s au Bachelor HES-SO en ingénierie des médias. Le nombre d’articles est plus important que dans les éditions précédentes, car les effectifs sont en sensible augmentation.
Cet engouement soudain pour les médias numériques est-il lié à la pandémie? Peut-être, en partie du moins. Pourtant, traçage numérique excepté, les allusions au virus ont quasiment disparu de cette nouvelle édition. Comme si l’habitude était prise, une transformation numérique désormais parfaitement assumée, bien présente, avec ou sans virus.
De la vidéosurveillance liberticide aux cryptomonnaies énergivores, certains sujets divisent, tandis que d’autres nous dépeignent un futur inattendu mais pas improbable: des véhicules qui servent à divertir plutôt qu’à se déplacer, les risques liés à la surpopulation réglés par une sexualité digitale généralisée, les principaux services publics fournis par les Gafas, etc.
Vous trouverez ci-dessous un extrait de chaque article. Si un sujet vous interpelle, libre à vous de télécharger l’article en entier. Vous pouvez également consulter les articles des éditions précédentes.
Résumés des articles de la classe 49/1
Marketing de rareté 2.0
La vice-présidente de Nike a dû démissionner. Son fils, soupçonné de profiter de la fonction de sa mère, obtenait en avant-première un grand nombre de paires de chaussures très convoitées, puis les revendait à des sommes dépassant 10 fois le prix initial.
Aujourd’hui, beaucoup de néo-entrepreneurs se lancent dans le resell – soit le revente – de chaussures, une activité de niche très lucrative qui s’est développée rapidement. Ce phénomène s’explique notamment par l’impact des influenceurs sur le comportement d’achat de leurs followers, en créant une demande énorme sur certains produits. Différentes marques ont su s’adapter à cette nouvelle façon de consommer en ajustant leurs business models.
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Cyberharcèlement : la face cachée des réseaux sociaux
En 2018, 23% des Suisses âgés de 12 à 19 ans disaient avoir déjà été victimes de cyberharcèlement au moins une fois dans leur vie. Le phénomène, qui se présente sous des formes multiples, ne fait que prendre de l’ampleur au fil des années, que ce soit en Suisse ou dans le monde, et touche majoritairement les jeunes. Les réseaux sociaux sont devenus les principaux vecteurs d’actes de haine et de harcèlement de certains utilisateurs envers d’autres. Bien que les premiers réseaux sociaux aient fait leur apparition il y a vingt ans, la loi suisse semble sensiblement dépassée par les événements, puisqu’encore aujourd’hui très peu de cas de cyberharcèlement sont jugés et punis. Une question se pose alors : que faire pour endiguer et se prémunir contre ce problème, alors même que le cadre juridique n’est pas à jour ?
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Publicité dans les jeux vidéo, plus aucune limite !
Aujourd’hui la publicité est partout. A tel point qu’elle ne choque même plus lorsqu’on la croise dans les jeux vidéo. Et pourtant elle devrait. Ces derniers sont devenus un terrain de vente propice aux publicités, empêchant ainsi les joueurs d’accomplir leur quête. Jadis, les publicités étaient fictives voir même intéressantes et/ou rigolotes à regarder. Depuis quand ont-elles été remplacées par des produits marketing ? Depuis quand faut-il acheter des extensions pour finir entièrement un jeu ? La publicité est en train de manipuler les joueurs à haut niveau ! Elle a platiné sa mission en les gavant à un tel point qu’elle est devenue quasiment naturelle.
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Vidéosurveillance : la sécurité au détriment de la liberté
1942 : Installation du premier système de vidéosurveillance en Allemagne. Fin 2019 : 770 millions de caméras intelligentes sont présentes sur la planète. La Chine, leader mondial dans ce domaine, possède une caméra pour 4,1 habitants et prévoit d’installer 600 millions de nouvelles caméras intelligentes d’ici 2021. La forte expansion de la vidéosurveillance intelligente à l’échelle planétaire s’est révélée possible grâce à l’évolution et l’utilisation poussée de la technologie de l’information et de la communication (TIC). Celle-ci a permis aux caméras CCTV basiques d’intégrer un microprocesseur afin d’évoluer, en filmant uniquement lors de la détection d’un mouvement par exemple. Cette technologie se révèle alors prioritaire en termes de protection de la population. Deux questions peuvent se poser. La première : sa présence dans les lieux publics est-elle réellement efficace ? Diverses études ont tenté de répondre à cette interrogation, en analysant l’impact de la vidéosurveillance sur la criminalité de son pays. Ces études obtiennent généralement des résultats non convaincants. La seconde : Face à l’omniprésence des caméras, qu’en est-il de la protection de notre vie privée ? Cette question amène à une remise en question de la part de nombreux scientifiques.
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Écoute à outrance ?
L’usage des assistants vocaux est de plus en plus répandu, mais savons-nous vraiment ce qui se cache derrière ? Quel est le prix à payer pour permettre une telle avancée technologique ? Malgré les enjeux économiques, on ne peut imaginer devoir sacrifier des vies humaines pour obtenir la meilleure réponse à un simple « Dis Siri, quelle heure est-il ? »
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Résumés des articles de la classe 49/2
Le transhumanisme, utopie ou cauchemar ?
Apparu dans les années 50, le transhumanisme est un mouvement visant à améliorer les capacités physiques et intellectuelles de l’être humain grâce au progrès technologique et scientifique. De par son caractère utopique, il a depuis envahi les récits de science-fiction. Pourtant, des recherches pour atteindre cette version idéalisée de l’homme sont toujours en cours.
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Apple World
Smartphones, tablettes, ordinateurs, montres connectées, l’électronique d’Apple envahit notre quotidien. A la tête d’une immense fortune, la firme à la pomme ne cesse de conclure acquisitions et partenariats, indiquant qu’elle pourrait aller bien plus loin. De récentes rumeurs font état d’un intérêt grandissant pour le marché des véhicules autonomes. Plus concrètement, la multinationale a d’ores et déjà déployé toutes ses cartes dans le domaine de l’éducation. Il est presque impossible de trouver une excuse pour ne pas utiliser ses produits. Par ailleurs, l’Apple Watch a largement investi le secteur de la santé. Elle est notamment bien positionnée pour contribuer à la recherche médicale. Enfin, si Apple l’envahisseur rime avec données utilisateur, la firme s’engage encore à les protéger et à mener une politique parfaitement transparente à leur égard.
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L’Ethereum, un système efficace pour les transactions et les contrats intelligents
Aussi futuriste qu’elle paraisse, la technologie de la blockchain semble prendre de l’ampleur dans nos quotidiens, en passant par les cryptomonnaies, les applications décentralisées, ou encore les smart contracts. Malgré la difficulté à comprendre la manière dont elle fonctionne et sous son allure effrayante, la blockchain demeure à la fois très transparente et sécurisée. Comme acteur principal de cette technologie, l’Ethereum se positionne comme étant un des leaders des blockchains et cryptomonnaies favorisant les échanges par les pairs.
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Clap de fin pour le cinéma
Le secteur du streaming connaît une forte expansion depuis déjà plusieurs années. La pandémie du coronavirus survenue début 2020 est venue renforcer encore plus cette tendance. En effet, les difficultés éprouvées par les cinémas ont poussé les acteurs principaux de l’industrie à réévaluer leurs modèles de production et de diffusion. Ainsi, des géants comme la Warner et Disney, qui étaient déjà venus grossir les rangs des plateformes de streaming avec leurs propres solutions, ont décidé de faire sortir certains de leurs films en salle et sur leurs plateformes le même jour sans même demander leur permission aux réalisateurs. Pire, certains films ne seront même jamais diffusés dans les salles obscures. En ajoutant à cela la croissance exponentielle des plateformes de vidéo à la demande, comme Netflix qui est aujourd’hui présent dans 190 pays, il semblerait bien que la suprématie des cinémas n’existe plus. Ces derniers devront désormais se battre pour leur part du gâteau si toutefois il leur en reste vraiment une…
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Le sexe fait sa transition numérique
Le plaisir sexuel ne se limite plus au monde physique. Il fait désormais intervenir les technologies numériques, ou le digital, et prend une forme mixant les deux mondes. Autrement dit nous sommes confrontés à une sexualité d’un nouveau genre qui se pratique en mode « phygital ».
Si le sexe traditionnel se pratique physiquement entre partenaires humains, avec l’arrivée du web, il en était encore ainsi lorsque celui-ci permettait de faciliter les rencontres. Mais très vite, de nombreux internautes se sont mis à pratiquer avec, ou à travers, des partenaires inédits : l’écran, le clavier, la souris. La technologie numérique a permis la diffusion massive de nombreux contenus à caractère sexuel, mais elle a également offert une nouvelle forme d’anonymat, permettant à tout un chacun de revêtir d’autres personnalités, de multiplier les interactions, d’explorer mieux sa propre sexualité et d’expérimenter de nombreux fantasmes. Ces 30 dernières années ont apporté des progrès fulgurants. Même si les traditionnelles et lucratives sexcams ne semblent pas être en voie de disparition, ce sont une quantité de produits et services High Tech qui font leur apparition. Robotique, réalité virtuelle, sex-toys connectés permettent des expériences sexuelles insolites et tout porte à croire que notre jeune population est à l’aube d’une nouvelle ère en matière de sexualité.
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GAFA, dealers numériques
Les GAFAs proposent de nouvelles drogues, accessibles à tous, dont il est difficile de se débarrasser. Une addiction au numérique créée de toutes pièces pour une population qui consomme bras ouverts à forte dose. Dorénavant, le monde ne se passe plus des fonctionnalités des Big Four et comme avec toutes toxicomanies, les effets sont vastes et personne ne souhaite réellement les mettre en lumière. Il en est de même de leur provenance qui est, trop souvent, mise sous silence. La réalité n’est pas très rose et ces dealers numériques bannissent l’éthique au bénéfice des billets verts.
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Résumés des articles de la classe 49/3
Le Bitcoin, un monstre énergivore
Le débat sur la consommation énergétique et l’impact écologique des cryptomonnaies fait rage depuis plusieurs années. D’autant plus suite à l’augmentation drastique de la valeur de monnaies telles que le Bitcoin, qui a atteint l’étape historique des 60’000 USD en mars 2021. On a pu voir de nombreux articles expliquer à quel point les cryptomonnaies sont polluantes pendant que d’autres affirment exactement l’inverse. Chacune des deux parties sélectionne soigneusement ses sources afin d’appuyer son point de vue.
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Applications de traçage, nouveaux défis pour la vie privée
En pleine crise sanitaire, les autorités suisses et internationales développent l’utilisation du traçage numérique des contacts. Toutefois, ces applications déplaisent à certains. La question de l’avenir de ces multiples applications et de l’utilisation des données personnelles est en jeu.
En comparaison avec Israël, Singapour ou la Chine, le sujet n’est pas habituel pour un pays comme la Suisse, avec sa culture du secret et de la discrétion. En effet, certaines applications, nécessitent les coordonnées complètes des utilisateurs et deviennent obligatoires pour les habitants. Ces récoltes de données risquent bien souvent d’être utilisées hors du cadre de cette pandémie et s’éloigner de la « simple fonction sanitaire ». Malgré le fait que la Commission européenne ait donné des « lignes directrices », on peut se demander jusqu’où la vie privée des citoyens suisses sera respectée. Le droit à la santé publique est un droit fondamental humain, mais le droit à la vie privée l’est aussi, et il est primordial de s’assurer que l’un ne soit pas privilégié face à l’autre.
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Ce que cache TikTok
TikTok est un réseau social dont le concept principal est le partage de vidéos courtes de différents styles : danse, humour, challenge, etc. Il rassemble une communauté très jeune avec un âge minimum légal de 13 ans. Cette dernière fait face à des contenus inadaptés pour son âge : influenceurs ayant un corps et une peau parfaite, des recettes ou programmes sportifs pour maigrir, danses sexualisées, etc. Beaucoup de vidéos de chorégraphies sont présentes sur l’application. Ces danses sont souvent suggestives sur la façon de bouger son corps. Des mineurs réalisent ces danses sans vraiment se rendre compte des mouvements qu’ils font et sans comprendre la symbolique sexuelle qu’il y a derrière. Beaucoup d’influenceurs sont présents sur la plateforme. Les plus chanceux se créent une communauté et profitent de la naïveté de leurs jeunes abonnés afin de leur soutirer de l’argent. Outre les problèmes sociaux, TikTok est régulièrement accusé de ne pas respecter les données personnelles de ses utilisateurs.
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La voiture, un nouveau média ?
Les voitures autonomes laissent envisager une transformation profonde du secteur automobile. Elles pourraient être bien différentes d’un simple moyen de transport. En traitant et en échangeant des informations complexes entre elles, elles constituent ensemble une nouvelle forme de réseau, l’internet des véhicules. Elles deviennent non seulement une plateforme d’un nouveau genre, permettant par exemple de consommer des médias digitaux lors d’un déplacement, mais elles sont également au coeur de la révolution numérique à travers le réseau avancé de traitement de données qu’elles constituent. Cet article propose un bref historique du développement des voitures autonomes, expose les différents niveaux d’autonomie basés sur les fonctionnalités et détaille leur système de communication.
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La problématique de la monétisation de WhatsApp
WhatsApp, une plateforme de messagerie qui compte aujourd’hui 2,2 milliards d’utilisateurs, appartient à Facebook depuis 2014. Malgré le nombre conséquent d’utilisateurs, la célèbre messagerie ne génère pas beaucoup de bénéfices en dépit de plusieurs tentatives de monétisation.
Le dernier projet en date consisterait à rapatrier les données de WhatsApp vers celles de sa maison mère. C’est ce qui a été annoncé par les nouvelles conditions d’utilisations de WhatsApp. Le but recherché par Facebook est d’améliorer et d’affiner davantage l’efficacité de leurs algorithmes permettant de proposer de la publicité ciblée. Ce changement a suscité un grand mouvement de protestation et d’inquiétude chez les utilisateurs. A l’heure actuelle, les européens ne sont pas concernés par cette problématique grâce à la RGPD (Règlement Général sur la protection des données), mais cela risque de changer dans le futur.
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Nouveaux réseaux, nouvelle pédagogie ?
Selon les statistiques françaises [22], l’âge médian d’acquisition du premier téléphone d’un enfant est de 10,3 ans. Cet âge précoce leur permet de découvrir un monde sans frontière, mais aussi sans règle. Les enfants qui interagissent sur les réseaux sociaux s’exposent à des risques majeurs, liés notamment à la cybercriminalité [15]. À ce titre, la question est de savoir quels sont les risques réellement encourus et quel rôle les parents et/ou les organisations publiques devraient y jouer.
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